Les masques usagés peuvent être recyclés pour les batteries de voiture

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Les masques usagés peuvent être recyclés pour les batteries de voiture

Certains scientifiques ont démontré une nouvelle méthode pour recycler les masques usagésles utiliser pour produire piles bon marché, souple et efficace. Une nouvelle résolument intéressante, étant donné qu’en raison du coronavirus, on estime qu’ils ont été utilisés jusqu’à 129 milliards de masques par moiset cela ne prend en compte que les premiers stades de la pandémie.

La possibilité de les utiliser en les recyclant dans des matériaux routiers était déjà connue, mais voilà qu’une étude publiée dans le Journal of Energy Storage révèle que, correctement traités, les masques peuvent devenir des piles. Voyons comment.

Premièrement, les chercheurs ont évidemment désinfecté les masques à l’aide d’ultrasons, puis ils les ont immergés dans un graphène liquide. Ensuite, les masques sont comprimés et chauffés à 140°C, formant un matériau conducteur qui fonctionne exactement comme les électrodes d’une batterie. Les « pastilles », comme on les appelle, sont séparées par une couche isolante également réalisée à partir des anciens masques. Le tout est plongé dans un électrolyte et enfin recouvert d’une coque de protection, produite par un autre type de déchets médicaux, en l’occurrence les blisters de médicaments.

Le procédé semble particulièrement efficace. Les scientifiques affirment avoir atteint un densité énergétique de 99,7 wattheures par kilogramme (Wh/kg). Un chiffre proche de celui des batteries lithium-ion, qui varie entre 100 et 265Wh/kg.

Les chercheurs ont encore amélioré la batterie en ajoutant des nanoparticules de pérovskite d’oxyde de calcium-cobalt aux électrodes. Cela a plus que doublé la densité d’énergie, l’amenant à un respectable 208 Wh/kg. La version la plus performante de la batterie a conservé le82% de sa capacité après 1500 cycleset pourrait fournir de l’énergie pendant plus de 10 heures avec une tension allant jusqu’à 0,54 V. Pour le moment c’est évidemment une expérimentation, mais c’est de bon augure pour des usages plus exigeants, comme sur les scooters électriques et les voitures électriques.

L’utilisation des déchets cela signifie des matières premières à bas prix, avec tout ce qui va avec. Les batteries obtenues avec ce procédé s’avèrent fines et flexibles et, si nécessaire, également en version jetable. Dans ce cas, il suffirait d’inventer un système de récupération supplémentaire.

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